Imaginez lire un article de 1 000 mots, rempli d’informations redondantes, sans profondeur, et sans pertinence réelle. C’est long, non ? Maintenant, imaginez lire un article de 300 mots, précis, concis, avec une analyse pertinente et des informations essentielles. Lequel de ces deux articles mérite la rémunération la plus forte ?
Payez la qualité plutôt que la quantité
Nous avons vu grandir et s’ancrer cette tendance de la tarification au mot. Pour Le diable est dans les détails, ce modèle est une hérésie. Il repose sur l’idée erronée que le volume d’informations est synonyme de qualité. Or, comme pour tout : quantité ≠ qualité.
La qualité d’un texte ne se mesure pas à sa longueur, mais :
- à sa pertinence ;
- à sa capacité à éclairer le lecteur ;
- à sa capacité à répondre à une question ;
- à sa capacité à susciter une émotion, une réflexion.
En content marketing, un contenu de qualité génère engagement, fidélisation et conversion. Pour obtenir ces résultats, il ne s’agit pas de noyer le lecteur sous une avalanche de mots, mais de lui offrir une expérience de lecture satisfaisante.
Création de contenu : ce qui doit être pris en compte dans le tarif
Plusieurs éléments doivent être considérés dans la tarification d’un contenu :
- La complexité du sujet. Certains sujets nécessitent des recherches approfondies et une expertise particulière pour être traités correctement. Le temps passé à la recherche et à la compréhension du sujet n’est pas reflété dans un tarif basé uniquement sur le nombre de mots.
- L’optimisation pour les moteurs de recherche (SEO). La rédaction de contenu SEO nécessite une stratégie de mots-clés, une balise titre, une méta description et d’autres éléments qui vont au-delà de la simple rédaction. Ces éléments peuvent ne pas augmenter le nombre de mots, mais ils augmentent la valeur de l’article. Avec la tarification au mot, on néglige l’importance de ces techniques et compétences spécialisées.
- Le formatage et la structuration. La mise en forme et la structuration d’un article, l’utilisation de listes, de sous-titres, d’images, etc., sont essentielles pour rendre le contenu lisible et même attrayant. Un article bien structuré avec moins de mots peut avoir un impact beaucoup plus important qu’un long article mal organisé.
- Diversité des contenus. Dans le content marketing, différents types de contenus ont différents objectifs. Un tweet, un post sur LinkedIn, un article de blog, une étude de cas, etc., ont tous des longueurs différentes mais peuvent avoir une grande valeur pour une marque. Si l’on se concentre uniquement sur le nombre de mots, on risque de négliger l’importance de diversifier les contenus pour atteindre différents segments d’audience.
Ce qu’attend votre audience
D’après le rapport Digital Experience Benchmark 2023 de Contentsquare, le temps moyen passé sur un site Web au cours d’une seule session a baissé de 7,5 % en un an. À notre sens, miser sur la qualité des contenus est le seul moyen de retenir un internaute sur une page, et de lui donner envie d’en découvrir davantage (un peu comme la série qu’il ne peut s’empêcher de binge-watcher).
Ces contenus doivent être intéressants, informatifs, divertissants, et répondre aux questions et aux besoins de l’audience. Pourquoi ? Parce que celle-ci est de plus en plus exigeante et qu’elle a besoin de se sentir prise en charge, comprise et écoutée par les entreprises qu’elle suit.
Ces dernières ont donc tout intérêt à repenser leur stratégie de contenu et à ne pas se contenter de valoriser des articles payés au nombre de mots, souvent à bas prix. Qu’on se le dise : la tarification au mot est obsolète. Chiche de ne plus l’accepter ?
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Crédit photo : Photo de Surendran MP sur Unsplash